partager ma fascination pour la nature
D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours été « intriguée » par les choses de la nature. Ces fleurettes (des stellaires et des jacinthes, apprendrai-je 20 ans plus tard) qui repoussent tous les mois de mars dans le fossé, le feuillage vert pomme du hêtre au bout du jardin, l’écureuil qui vient me saluer alors que j’attends le car pour aller à l’école… Intriguée. Drôle de mot. Je n’étais pas toujours à l’aise avec la nature. Même grandie à la campagne, on était vite rattrapés par les « beurks » de dégoût des autres. C’est dingue mais oui, j’ai fini par être rebutée par les chenilles, que pourtant j’adorais mettre dans mes mains toute môme.
Du Agggg (de dégoût) au ahhhh (d’amour)
C’est étudiante que je me suis « désinscrustée » de ces peurs apprises. Quelle chance alors pour moi d’avoir un compagnon passionné, tout comme moi, de nature. Ensemble, on a appris à regarder. On appris à nommer les arbres, les fleurs. Et comme j’aime à la raconter comme la mamie que je serai peut-être un jour, c’est en allant errer sur les dunes avec mes profs de fac que j’ai appris à voir la vie là ou, a priori, il n’y avait rien. Oh (ohoohoooo ! Ahhhh… Avec un prof de bota qui nommait 50 espèces sur 1 m2, autant dire qu’on se rend compte de la richesse dudit milieu !).
C’est alors que j’ai commencé à pousser des Oh ! et des Ah ! d’émerveillement et je dois dire que depuis lors, ça n’a jamais cessé.
Une chose m’a permis de m’esbaudir plus encore des beautés de la nature : l’appareil photo. Moi qui suis née à l’époque de l’argentique – où la moindre photo était encore relativement précieuse -, autant dire que l’achat d’un numérique (compact, puis bridge puis reflex puis objectif macro à 35 ans*) m’a encore plus fait aimer la nature.
Formée à l’écologie, amoureuse des bouquins, j’ai découvert avec un plaisir diiingue les ouvrages des grands vulgarisateurs des Sciences : Pelt et peut être encore plus, Jean-Henri Fabre. Lui, en plus d’écrire la vie au naturel, peignait des planches entomologiques sublimes <3.
Evidemment, cela a dû marqué fort mon inconscient. Tant que ça a fini par buller et émerger : et pourquoi pas moi faire un livre nature ? (J’suis fatiguée ce soir !)
mes ouvrages pour louer les beautés au naturel !
Des ouvrages de papier pour montrer les beautés d’ici
Mon premier livre photo & nature commis fut Cour(s) au Jardin ! En fan absolue des fleurettes (c’est vraiment vrai : faut pas m’emmener dans une jardinerie au risque de vous ruiner ^^), il m’importait de montrer comme un jardin laissé poussé naturel peut être vivant. (Vous aurez reconnu mon goût pour Gilles Clément, célèbre jardinier qui prône le « laisser-faire »).
Bulles de Vie, ma collection première, naquit donc. 2 autres tomes ont suivi. Le 2e est consacré aux zones humides et le dernier au littoral.
Mon parti pris ? Montrer les beautés des paysages qui NOUS entourent. (A l’époque, j’ai lu beaucoup de revues photo nature et j’ai fini par être lassée des reportages de l’autre bout du monde (débat).
Une plongée dans les milieux naturels, anthropisés évidemment. Un plaidoyer pour apprendre à observer les jolies choses qui nous entourent.
En creux, une invitation à prendre soin de nos milieux naturels.
Le credo des Bulles de Vie : on ne respecte et on n’aime que ce que l’on connaît.
Et puis, toujours dans le concept photo & nature, il y a eu Paysages Int&rieurs.
Née du côté de Lorient, j’étais une fille poussée dans les landes littorales, bercée valdinguée au grand air iodé de l’Atlantique. Mais (et non !) la Bretagne n’est pas seulement maritime. Je l’ai appris jeune adulte, en arrivant – au gré des fantaisies de la vie – du côté de Pluméliau-Bieuzy. J’ai alors pu découvrir cette Argoat, cette Bretagne des terres et des rivières, des verts et des bleus, des rivières canalisées (le Blavet notamment) et des eaux de surface magnifiques (même si de moins en mois saumonées*).
Ce livre est un éloge de cette Bretagne-là. Que j’ai appris à aimer. Ce que je vous souhaite.
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