découvrir les zones humides en s’amusant
Une plongée dans les zones humides
Euh, dis, mama, c’est quoi une zone humide ? Alors, selon la convention de Ramsar, ce sont « les étendues de marais, de fagnes, de tourbières […] où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris les étendues d’eau marine […] « .
Bref, pour mes mômes, voici une définition revue par Bibi : ce sont tous ces endroits où l’on patauge (prairies de fonds de vallée, ripisylve*), et où l’on peut faire carrément « plouf » (car les rivières sont considérées comme des zones humides).
Saut(e) dans l’eau. Allez, vas-y !
Les deux définitions sont dans « Saut(e) dans l’eau ! » Car en plus des photos (+ de 100), l’idée était aussi d’expliquer la richesse de ces milieux si fragiles, si essentiels à la biodiversité [je m’arrête).
pédagogie et poésie
Un livre avec un peu de poésie
Si le livre se voulait joli, si les images devaient y occuper presque toute la place, un peu de poésie était souhaitée. Par les images, certes, mais pas que. Un texte s’est imposé. An Eienenn, de Rozenn Aër – présentée plus longuement en bas de page.
La source
Entre les pierres et les saules
Entre les joncs et les rivières
L’eau surgit de le terre
Elle coule sur le chemin
A a fait son cours
Entre les arbres et les rochers
Elle court sans jamais s’arrêter la source
Elle scintille dans la lumière
C’est l’image de notre vie
Elle fuit sans retour
Si vous êtes anxieux, venez voir
L’eau qui court, elle renforce l’esprit.
Allons, saut(e) dans l’eau !
Rozenn Aër
Rozenn Aër (« Coquelicot » en breton) est une poétesse léonarde, nord-finistérienne. Elle a beaucoup écrit, même s’il ne reste d’elle qu’une partie de ses textes : elle avait elle-même brûlé ceux qu’elle jugeait trop personnels. Proche de la nature, celle-ci tient une place importante dans son oeuvre connue : les poèmes « An Eienenn » et « Divit » (respectivement publiés dans Saut(e) dans l’Eau ! et Chante la Mer !) en sont deux exemples.
C’est en breton que Rozenn Aër écrivait. Et c’est elle-même qui traduisait ses textes.
Merci à sa petite-fille – une amie chère – d’avoir accepté la publication de ces textes :-*
Rozenn aër – le parcours d’une femme
Par Tiffany, stagiaire en master de l’édition
Il se distingue par sa fragilité, mais aussi par sa force. Sa robe d’un rouge intense, d’un rouge passionnel et attendrissant est le symbole de sa rébellion et de son indépendance. Il crie « Regardez-moi ! Je vais bien. Je suis beau. Je suis fort. Je m’en sors… », mais il reste vulnérable, le coquelicot. Et ce n’est rien d’autre qu’une fleur… Mais, même une fleur peut être un symbole, une image, un message que l’on veut communiquer. Et même… un nom.
C’est celui qu’a choisi Augustine, née Cren, devenue Bothorel, puis Rozenn Aër – Le coquelicot. Plus qu’un simple nom d’artiste, il est devenu la représentation même d’Augustine Bothorel.
Sous ce nom se cache une femme mystérieuse qui, tel un coquelicot, a fait face aux épreuves de la vie et a prouvé sa force en s’adaptant, et en surmontant les obstacles.
La guerre accompagna une bonne partie de sa vie. Née en 1912, elle vécut les deux guerres qui occupèrent la France et vit, d’abord, son père rejoindre la bataille de Verdun, puis par la suite, l’homme qui lui offrit son nom. 5 ans d’absence. 5 ans passées seules, à éduquer leurs deux enfants et à gérer la ferme qu’ils possédaient.
Cette période sombre où Rozenn Aër due se montrer forte pour sa famille et pour elle-même fut certainement à l’origine de nombreuses créations poétiques et littéraires. Des créations dont on ne pouvait ni ne pourra jamais retrouver la trace puisqu’elles furent brûlées par l’artiste elle-même. Par peur, apprend-on, qu’on ne la prenne pour une folle. Après cet événement, que l’on date de 68, son inspiration poétique fut plus neutre.
Augustine Bothorel a toujours vécu dans la campagne bretonne. Originaire de Locmélar, dans le Finistère nord, cette pure léonarde n’a quitté son pays qu’en de rare occasion jusqu’à ses 59 ans. A la retraite, déchargée de quelques responsabilités, elle partit visiter de nombreux pays européens. Elle quitta même l’Europe une fois pour se rendre en Guadeloupe. Elle aimait aller à la rencontre des autres – sans pour autant jamais oublier ses racines. La Bretagne fut et est restée la source de son inspiration, le sujet central de ses poèmes.
C’est ce qui lui a permis de remporter un concours de poésie bretonne (en 1972) et d’être repérée par un éditeur, qui publia en recueil ses divers écrits poétiques. Très peu sont en français pour vraiment faire honneur à sa région, mais ils font sens pour les natifs des terres bretonnes. La nature est représentée sous toutes ses formes, c’est pourquoi nous avons pu vous faire découvrir ce poème centré sur l’eau qui, vous l’aurez compris, est le sujet de ce livre photo.
Rozenn Aër, bien que passionnée par l’écriture, une activité solitaire, aimait également jouer à la pétanque et aux dominos. Elle se distinguait par son tempérament facile à vivre et sociable, par sa vie saine, théâtre de hauts et de bas, à l’origine du nom de celle qui s’est fait appeler « coquelicot ».
La collection Bulles de Vie
Les dunes, les plages de sable blanc, le slikke et le schorre. Etc.
Les tourbières et autres zones humides : si belles, si essentielles.
Le monde des jardins laissés poussés au naturel. Que c’est beau !
Ce travail photographique s’inscrit dans une démarche globale, qui vise à « faire aimer » la nature. Pour faire suite, je reste disponible (toujours) pour des interventions autour de la photo.
Info en cliquant sur le bouton atelier pour les pro ci-dessous. Merci.