Joooa » blog » reflexion » qui me représente(ra) à l’assemblée ?

qui me représente(ra) à l’assemblée ?

qui me représente, moi, artiste femme à l’assemblée ?

Petit texte alors que les élections se préparent.

L’assemblée nationale ? Dissoute donc. L’occasion d’aller voir qui siégeait, pour Bibi. Oui, qui siège ? Qui me représente(ait) dans cette grande instance institutionnelle qu’est l’Assemblée nationale ?

Réflexion en creux sur une politique qui clive, à tort et à raison.

origines sociales représentation sociale assemblee nationale française

Eh bien, sans surprise, et toujours, des hommes – non « racisés » supposé-je – majoritairement dans la tranche d’âge 35-50.

Ceux de ma génération qui ont donc encore du mal à laisser la place. A moins que ce ne soit les femmes qui aient du mal à prendre la leur.
Concrètement : les femmes étaient 37 % à l’assemblée – loin de la parité donc.

Premier point. Second.
Pire, ou évidence qui ne se dit pas/plus, le décalage sociologique entre l’Assemblée nationale et la population.
« Employés et ouvriers représentent presque la moitié de la population active et comptent pour huit fois moins parmi les député(e)s ». Inversement, il y a « une surreprésentation extrêmement marquée des classes supérieures » (données institutionnelles).

Même si je n’ai jamais été députée et fréquentée les bancs de l’assemblée nationale, je suppose que j’entendrais ce même genre de phrase qu’entendu dans la bouche d’un homologue conseiller municipal, pardon, adjoint (lui avait pour lui son âge et sa réussite), lui, presque sexagénaire fringant, catégorie sociale privilégiée.
En soi, et je tiens à le dire, ce n’est pas un problème d’être privilégié ou d’avoir réussi.

Reste que çà le devient quand on entend ce genre d’éructations : « ils [les gens] n’ont qu’à se démerder à acheter des bouquins ! » – réponse distinguée qu’il me fit en aparté alors que je militais pour un « vrai » budget livre pour la bibliothèque locale*. Ce à quoi je rétorquais et qu’il ne sut comment accueillir : « Ah, salauds de pauvres ! »

Bref. Comment voulez-vous que les Français se sentent ou soient entendus ? Il serait quand même temps de se poser des questions sur cette (non)représentation des classes populaires non ?
Alors, que faire ? Comment élire ? Tirer à la courte paille parmi la population nos élu.e.s ? Que celui qui se gondole de l’idée réfléchisse deux secondes.
Sûr que ce serait plus représentatif que des Assemblées ou les nantis perdent leur sang froid (blague ironisante, pas de moi d’ailleurs).

Ah, et j’ai regardé du monde culturel. Un député – un seul – dans la catégorie « artiste et femme** de lettre ». Comment voulez-vous que le caractère essentiel de notre activité émerge ?

Sur ce, présentons-nous. (Là, il me faut quand même souligner que la rapidité de l’élection n’aura pas permis à nous autres – quidams – ne nous organiser pour nous présenter.) Et votons. Votons et ne nous leurrons-pas.

« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ». Attention à la poudre aux yeux.

*Le budget moyen d’une mairie sur la région était alors de 1,50 €/an/habitant. Nous étions à quelque 10-20 cts.
** au masculin dans le texte.
+ source : sites web dont celui de l’assemblée et celui sur les inégalités.

en lien avec une réflexion sur les unes, les autres

causerie paysames paysomes johanne gicquel

phototheque paysames location d'exposition

paysames johanne gicquel portfolio

Suivre Johanne:

Artiste

artiste autrice écolo, tendance féministe. Citoyenne quoi. Adore la musique, les bouquins, mes mômes et mon chat.
Derniers billets de

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *