présentation un peu plus détaillée du podcast Ami.es Terrien.nes
Bonjour à vous, toi, chère amie terrienne, cher ami terrien,
Ça phosphore et ça travaille à un projet de podcast. Pourquoi ? Pour qui ? Pour y raconter quoi ? Je dois dire : j’hésite. Pour les femmes ? Sans nul doute. Citoyen, écolo, éco-féministe ou éco-citoyen ? Ou humaniste ? … J’hésite. « Terrien et humain » ?
Ce questionnaire devrait – grâce à vos retours, précieux – me permettre de trancher sur cette question fondamentale : comment présenter ce projet, en court, pour être comprise. Avant le questionnaire, je me permets de me (re)présenter. Cela donnera de la clarté, j’espère du moins.
Du goût pour les choses de la nature
Pour info, je suis à la base une scientifique, une généraliste de l’environnement, qui comme tout généraliste connaît peu de choses à plein de sujets (propos de prof, qui complétait : « au contraire d’un spécialiste qui connaît tout de presque rien » ;-).).
Après une étape pro comme salariée dans le para-agricolo-écolo (où j’ai travaillé dans une association précurseuse, œuvrant pour un « développement durable et solidaire »), j’ai fait le choix de devenir faisou, paysanne et boulangère en l’occurrence.
Ce seront 10 ans de carrière, avant de quitter le métier pour pléthore de raisons : couple qui vacille, santé malmenée, conjoncture, ras-le-bol, guerre pour les terres et tutti quanti.
parler d’engagement et d’humain.e
Tout ça – réalité de femme, mère, sœur, pro, … – est évoqué dans Paysâmes et Paysômes. Je cite ces 2 livres ici : ils révèlent l’état d’esprit du podcast à venir.
Ils mêlent les arts, un contenu oscillant entre reportage et poésie, qui se veut exigeant sur la forme et le fond*. Dans ces livres, il est certes question d’agriculture mais aussi et surtout d’humain.es. Qu’on ne s’y trompe pas. C’est là le sujet : les humain.es.
Dans ces bouquins, j’évoque mon enfance agricole – en lien avec le propos, certes – mais surtout et avant tout pour dire la vie, la « vraie », celle qui parfois cabosse. Oui, c’est vrai : si l’humain.e occupe de plus en plus de place dans mon travail, c’est parce qu’avec le temps, j’ai fini par accepter mon histoire – douloureuse, infernale même à l’adolescence. (Pas ma crise, non, la violence de parents pas guéris de leurs démons).
Ceci explique sans doute une certaine envie d’interroger la « vraie » vie, avec ses peines, ses joies (joooa), sans être dans le tabou, la honte, la gêne ou que sais-je encore. J’ai trop longtemps cultivé tout ça, élevée par ma chère grand-mère, pour qui seul comptait de « se taire ». Or, on le sait, ou on le comprendra, se taire c’est se tuer à petit feu.
raconter les vraies gens
[…] J’ai donc envie de raconter les vrais gens de la vraie vie. De parler de cette France des Terrien.nes (plutôt que d’en bas), de la raconter – et je m’inclus dedans. Quand j’écris ces lignes, je repense encore à moi, au fournil, pâtonnant et m’agaçant d’entendre sur les ondes que des journalistes et des élu.es parler écologie, agriculture (…) – loin des contingences du métier, de ses réalités. Et là, en tant qu’artiste ou créatrice, ou indépendante, c’est tout pareil.
Le podcast ? C’est donc se/nous raconter, en mêlant écologie, art et humain.e. En réfléchissant (pour situer), me viennent en tête l’émission Strip Tease – qui portraitisait nos contemporains – ou l’émission radio Là-bas si j’y suis de Mermet. L’idée n’est pas de savoir si je le mène ou pas le projet mais comment je le mène. Comment toucher le public que j’espère toucher en premier : celui des femmes.
Comme vous le savez peut-être, je promeus Paysômes (faut gagner son pain). Son sous-titre est « Regard d’une femme sur les hommes qui ont choisi la Terre ». J’insiste : regard d’une femme. La conclusion du livre, et c’est un homme qui l’exprime :
Rien ne changera en matière d’écologie, d’agriculture, … tant que les femmes ne participeront pas plus massivement aux échanges.
Soit. Acte. Prenons une place, Sachons la prendre. Qu’on nous la donne ou pas d’ailleurs. Le podcast s’inscrit donc dans cet objectif : prendre une place, échanger, en se basant sur l’expérience, la sagesse, la générosité des « vraies » gens. (Ça va ? A peu près limpide ?)
Ami.es terrien.nes** se veut donc un podcast, lieu d'(in)formation, ouvert, bienveillant, constructif, à l’usage de celles et ceux qui veulent s’informer un peu plus sur des sujets qui les regardent. Pour dessiner le monde que nous voulons : sans doute un peu plus doux, poétique et écolo. Féminin, semble-t-il.
Johanne
*Aux portraits s’ajoutent notamment un complémenterre, méli-mélo d’infos d’ordre historique, statistique, sociologique, etc. ** Nom provisoire
exemple de contenu du podcast Ami.es Terrien.nes
un podcast humain et pedagogique
Pour illustrer mon propos et donner à voir mon travail, je vais reprendre des images issues du portrait d’Enora, éleveuse, mère, et tant d’autres choses. Son portrait, dans Paysâmes, est prétexte à aborder tout plein de sujets : depuis la préservation de notre cochon régional à à la force physique qu’exige son métier à « l’élevage » de ses enfants.
Cf. photo et leur commentaire (en cliquant dessus).
Ami.e terrien.ne = chacun.e d’entre nous (pas que les paysan.nes !)
En réfléchissant à ce podcast, il est paru évident que mon propos ne s’arrêtait pas aux seuls paysan.nes et au seul secteur agricole. Concrètement, si je compte valoriser le travail que j’ai pu mené (pour Paysâmes notamment), l’idée sera d’étendre le propos et la réflexion plus largement.
Si on revient à l’exemple d’Enora ci-dessus : le fait d’être mère ou parent, les questionnements sur comment conjuguer ses obligations de parent et son boulot, ou plus largement, sur la parentalité, que sais-je encore, concerne beaucoup d’entre nous.
Le Tallec Philippe
Très bonne initiative. Il est important de témoigner… qu’un autre monde est possible.
Construire du lien. Montrer tout ce qui se fait déjà et qui ne demande qu’à se développer.