Je te dis M

Je te dirai M ou à chacun son rythme
Bonjour à vous, toi !
La campagne de financement que j’avais lancée a été marquée par ma pause santé […cf blog] et parce que, aussi, l’objectif était haut (trop ambitieux ? peut-être O:-)).
Toujours est-il que l’envie de mener à bien ce projet n’est pas mort.
Disons que les braises ont été soufflées et ranimées par quelques échanges chaleureux et encourageants.
Merci ici à Johann. « Texte écrit ? Musique déjà bossée ? … Faut continuer ! d’autant que la mairie de Concarneau a accordé son soutien ! »).
Voici l’idée qui émerge est la suivante : proposer une date de représentation cette fin 2025/début 2026. Une représentation « work in progress » (travail en cours littéralement, môman*) réservée aux soutiens au projet. Il sera alors temps de savoir si l’aventure se continue 😉
Par ailleurs : le projet d’édition reste dans les tuyaux. L’offre de partenariat reste valable.
Pour les entreprises ou structures intéressées à associer leur image à ce projet poétique, engagé, terrien et humain, des encarts – pleins de sens – sont prévus.
Parce qu’il faut parler et raconter toute la vie pour nous dessiner un monde plus doux.
Johanne
* allusion ici au propos d’un comédien de théâtre de rue. Pour lui, il faut 2 ans avant qu’un spectacle ne soit ficelé, sinon bon. Ca laisse de la marge.
Genèse du projet : pas tombé du ciel
Genèse du projet
Il m’importe ici de préciser que Je te dis M n’arrive pas par hasard dans ma vie. Je ne me suis pas imaginée monter sur la scène du jour au lendemain ou rêver en haut de l’affiche, comme ‘ça’ (geste du claquement de doigts). Le projet a émergé petit à petit, au fil des causeries et conférences que j’ai pu tenir (+100 dates tout de même).
Ces causeries ont fait suite à Paysâmes ce livre-tournant dans ma vie : parce que j’ai osé raconter au « je » ce parcours de paysanne-boulangère, de femme de la Terre.
Parce que j’ai commencé à lever le voile – pour qui saura lire en creux, souvent – mon parcours de vie.
Ici et là, dans les portraits émaillent quelques confidences.
En rencontrant Aziliz, j’évoque les violences vécues enfant. Elle et moi.
Et puis, quand je rencontrerai Fernand (pour Paysômes, le pendant masculin de Paysâmes), j’y dis l’alcool du père. J’évoque cette enfance alcool, vite fait.
Vite fait. Comme une maladie honteuse ? Non. Par pudeur. Parce que pendant longtemps, il a fallu que je taise cette réalité. Qui savait ? Seuls les très proches, qui sommaient à se taire donc.
Je l’évoque, cette violence infantile, vite fait. Parce que ce n’était pas l’objet des livres mais je l’évoque toutefois car forcément, cette réalité-là a conditionné notre vie d’adulte.
On ne se construit pas pareils. Pas mieux. Peut-être pire. Souvent pire en fait – à en croire les chiffres.
Parmi les lesquelles, le manque de confiance en soi, très partagé.
Me concernant, il m’aura fallu atteindre mes 40 ans pour en parler, sans rougir, sans balbutier, sans trop d’émotion, pas toujours sans colère il est vrai.
Au fur et à mesure du temps, parce que j’ai rencontré Marc (cf. ci-dessous, ex-paysan et gesticulant), parce que j’ai eu l’occasion de réaliser une « performance » (peindre en live avec le duo Robbe/Gloaguen), parce que j’ai joué au théâtre (et que ça m’a révélée à moi), parce que j’ai écrit une pièce jamais montée (avis encore et toujours à Marc Lavoine), … ce format a fini par s’imposer.
Je te dis M est donc un projet mûri, qui vit, avance au rythme de la vie et de mes possibles.
mes causeries comme répétitions à ce projet Je te dis M
Pour qui m’a déjà vu intervenir (lors de causeries), ou lu Paysâmes, j’aime expliquer en préambule « d’où » j’écris.
Môme de la campagne, élevée par une grand-mère paysanne, … devenue paysanne bio ar choix et besoin de sens, …).
De fil en aiguille, le temps passant, mon propos s’est élargi. 10 ans que je suis autrice artiste ou que sais-je.
Alors, j’ai eu envie d’inclure ces dernières années et d’inclure un sujet important à mes yeux : celui des violences infantiles & invisibles.
Une façon pour militer et de clore la boucle (je suis aussi devenue paysanne par réaction aux miens, je le crains, parce que je ne savais pas qui j’étais tout à fait, en tout cas, je m’amputais d’une partie de moi).
c’est l’histoire d’une femme
le pitch de Je te dis M
C’est l’histoire d’une môme (bretonne), grandie entre la (très grosse) ferme et les bois, entre 2 femmes, qui pousse tant bien que mal (de la violence pas tout à fait ordinaire).
La môme, qui aime la nature, finit par choisir l’écologie.
Et devenir paysanne, motivée par « l’envie d’être le changement que l’on veut pour le monde ».
Et puis, c’est le clap de fin, brutal.
La terre n’a pas voulu d’elle ou n’était-elle pas à sa place ?
L’occasion en tout cas d’interroger son et le monde.
Les thèmes abordés : rudesse et tendresse

Je te dis M, c’était donc pour moi l’occasion de retracer, à travers mon parcours, celui de nombre d’entre nous, confrontés môme à la violence, et qui doivent se construire malgré tout, se frayer un chemin.
Mon projet = une ‘conférence’ mise en musique + 1 livre
1 conférence-spectacle
L’idée de base était de proposer une conférence mise en musique. Disons que le projet se révèle proche de la conférence gesticulée, un format que j’ai découvert il y a 3 ans avec Marc, un des Paysômes, ex-paysan et comédien gesticulant, en l’occurrence. (Ce terme est un peu trop restrictif, au regard de mon projet à moi ^^).
L’idée était simplement de proposer un format plus artistique que la causerie, que je continue de proposer par ailleurs. Pourquoi pas peindre en live ? Et surtout, poser la voix sur des notes, histoire de toucher à l’âme plus fort ? …
Et voilà. Eric a accepté de se lancer de l’aventure. Et v’là. Affaire à suivre donc.
+ 1 livre Je te dis M
Voilà. Et comme le livre reste mon dada, le livre Je te dis M est envisagé. Il reprendra le texte de la conférence, incluera sans doute des photos, … Mais il sera aussi et surtout un outil d’information/sensibilisation. Le partenariat est donc toujours valable.

C’est quoi cette proposition de conférence-spectacle ?
« C’est quoi ce format ? » « Tu racontes tout ça (violences, monde paysan, …) en 1 h ? Comment les gens vont suivre ? … »
« Tu apportes quoi comme contenu sur des sujets aussi divers ? »
Voici quelques retours reçus qui m’ont fait dire que j’avais peut être manquer de pédagogie.
C’est que pour moi, c’était évident. Une femme qui cause, et en musique.
Alors, petites explications en commençant par évoquer le format de conférence gesticulée, qui ressemble.
C’est quoi une conférence gesticulée ?
Défintion (que je reprends telle qu’elle) sur le site dédié à ce format Conférences Gesticulées, où son fondateur explicite :
Une conférence gesticulée est une prise de parole publique qui porte nécessairement une une dimension politique. Elle naît d’une décision personnelle mais s’élabore au cours d’une formation collective : c’est un acte d’éducation populaire. Sa mise en forme est le fruit d’un tressage entre des savoirs chauds, des savoirs froids et parfois un troisième fil. Elle conduit à un atterrissage politique… et une sacrée aventure !
Si je résume à ma façon : on part de son expérience de vie pour aborder le monde, et interpeller.
Si mon message est forcément politique (forcément car tout message visant à faire évoluer les choses est politique), disons que j’ai envie de parler d’humain.e et de mettre sur la table des sujets qui me tiennent à coeur, et souvent éludés, cachés, tus, etc.
C’est à force de lectures – ces derniers jours encore – que je me suis rendu compte que témoigner reste important et notamment pour les victimes – que ce soient de violences sexistes, racistes, … ou infantiles, me concernant -. C’est tout l’objet de Je te dis M.
Donc oui, je compte interpeller sur le fait que les victimes enfants sont peu identifiées (et pour cause, invisibles violences) afin que bougent les lignes.
Il me semble en effet important de rappeler que ces enfants font encore trop souvent des adultes confrontés à la difficulté (car pas « reconstruits »). Et quand ils sont reconstruits, c’est parfois bien mal. Peu solides, précarité, alcool, … C’est ce donc témoigne notamment ma sœur dans la vidéo mise en lien ci-dessous.
Et je la remercie grandement pour le courage dont elle a eu besoin pour prendre la parole ici, à ce moment.
Mon projet Je te dis M : entre la conférence et le seule en scène
Aujourd’hui, avec Eric Périé, nous allons retravaillé à la proposition (sans l’aide de la mise en scène pro, cf. blog).
L’idée est de développer une proposition qui tienne la route tout en restant sobres dans nos moyens.
Comme il se sait, le chemin se trouve en marchant 😉
Je te dis M en vidéos et sur les ondes
Une vidéo pendant nos répèts’ avec Eric.
Lui est donc guitariste et l’idée est de mettre en musique le propos.
L’idée : alterner des moments de récit (au « je ») avec des textes plus poétiques.
La musique abordera du liant, de la légèreté, de la force, de la puissance.
Témoignage avec ma soeur Ingrid, victime elle comme moi de notre père.
(Nous avons eu une relation très différente elle et moi avec notre père. Elle l’a hélas connu dans une période où jeune adulte, j’étais partie, et où il a complètement « pété les plombs », pour être claire.)
Echange avec Marc, ex-paysan et « gesticulant ». Il a raconté son expérience de paysan dans une conférence gesticulée.
Avec lui, on évoque le machisme, la loyauté des hommes à leur père, la place des femmes, …
Pour vous aider à vous projeter, lien vers un projet proche dans le format de ce que j’imaginais/e (on fera avec nos moyens) : Parpaings de Nicolas Petisoff (lien).
Shorts. Avec Eric.
Je te dis M sur les ondes
Podcast de l’émission Le grand projet sur Radio Balises
Je te dis M : un projet déjà soutenu qui a besoin de toi/vous

Bonne nouvelle : la ville de Concarneau a décidé de soutenir le projet. Merci à Alain Echivard, élu, qui aura porté le dossier. Merci aussi à Johann, asso 4AS et Elodie qui m’ont encouragée.
soutenir ? pour aider la création artistique
Le projet se poursuit donc.
Pour le mener à bien, il faut quelques fonds, ne serait-ce que pour financer les déplacements, les répets, la comm’ (flyer distribué ici et là pour faire connaître le projet, …).
Et puis, pour financer les outils utiles à la création comme les logiciels.
Et a venir, un peu de matériel de scène (un micro possiblement).
Et puis, l’édition du livre, un jour prochain.
Liens ci-dessous :
° partenariat pour les pro (pour aider le livre)
° soutien pour les particuliers et les pro (aide au spectacle).



