vendre et ne pas se vendre
J’ai monté ce site web, Joooa, afin de pouvoir présenter au monde entier un peu de mes créations, de mon univers. Lors de la formation en e-commerce où j’ai œuvré à ce site, j’ai entendu de nombreux terme de marketing. Un m’a interpellée fort : le si fameux « code promo ».
Passage obligé ? obligatoire ? Comment vendre sans se vendre ?
Eléments de réflexion.
Novembre et son black friday
Depuis quelques années maintenant, novembre – le mois noir en breton (pourquoi le préciser ici ?) est devenu celui de du fameux Black Friday. Ah, si, faut sans doute du clinquant – faut parler anglais et faire du commerce, quoi qu’il arrive.
Alors, comme 1 mois avant les fêtes, c’est sans doute un peu mollasson, on lance une nouvelle opération comm’, tout droit importé des Usa : le back friday – littéralement, le vendredi noir. (Après vérification, l’expression serait empruntée aux policiers de Philadelphie : les achats de Noël et un dernier grand match de football occasionnaient des bouchons monstres dans la ville.)
Bref. C’est le mois noir ici et les magasins se veulent noirs de monde.
Ici, ça y est : rendez-vous est pris. Dernier vendredi de novembre = achats.
Vous l’aurez remarqué, dans els boîtes à lettre (réelles et virtuelles), c’est bons cadeaux et promo à gogo pour appâter le chaland.
Et quid de nous, indépendants, créateurs, artisans et artistes ? Faut-il se plier à ce jeu-là, de la promo ? Faut-il encore prévoir dans le planning over-chargé de la fin d’année un nouvel événement ?
A dire vrai, comme tout commerçant qui se respecte : on a besoin de vendre. Je pense être de celles et ceux contents d’avoir une nouvelle opportunité – ne soyons pas dupes. Marketing peut sans doute et doit rimer avec sens.
Mais de là à brader et à promotionner, il y a un pas que nous sommes nombreux à ne pas vouloir franchir. Vendre ou se vendre, toute la nuance est dans le pronom réfléchi et pensé.
black ou mortel friday
En 2023, un collègue artiste métallurgiste a été de ceux à poser les choses.
Ce qui évidemment, m’a fait dire « Ah. Oui ! Rappelons aussi un peu les réalités de nos métiers de créateurs. » Et à ma politique de prix.
Comme je l’ai expliqué un peu partout sur ce site, je m’attelle à faire au mieux, écologiquement, économiquement. etc. Tous mes prix sont calculés de façon à être rémunérateurs.
Alors, oui, je propose des lots et des promo. Mais de façon conscrite et occasionnelle : fin de stock, changement de comm’, ou des lots.
C’est aussi l’occasion de rappeler que le prix du livre a été fixé par la loi et qu’il est cadré depuis 1981, afin d’assurer une égalité d’accès de tous au livre, notamment. Et évidemment, d’éviter les abus des distributeurs, qui ont le sait (comme en agriculture – pour parler d’un autre secteur d’activité que je connais bien), sont très puissants face à des éditeurs ou des indépendants, éparpillés (peu organisés comparativement), tout petits comparativement, et très à même de fait d’imposer des ristournes ou autres remises ou autres avantages.
Bref. Vendre ou se vendre. La limite est parfois ténue, certes, mais disons que dans la boutik Joooa, l’idée est et reste de vendre au prix le plus juste.
Cette image, prise en 2023, avait vocation à rappeler, avec humour et dérision, ma position.
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