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quand y’a urgence, faut s’arrêter

News juin 2025.
Avancer au forceps : oui mais non

Bonjour à vous,

Ces derniers mois, je me suis mobilisée très fort pour le projet Je te dis M. 
Malgré de très longues hésitations, je suis repartie en campagne de financement participatif (pourtant déjà « échaudée » après 3 projets).
Mais la santé s’est imposée à moi (avec une pause imposée) et les soucis techniques se sont multipliés (spam de mon site web, lettre d’info spammée, …).
Conclusion : impossible à moi de communiquer comme il se devait, une bonne communication étant la clé pour (espérer) réussir ce type de pari.
Mon objectif était ambitieux : 6500 € (là où souvent, il faudrait se contenter de 2000 €, selon les conseils des accompagnants de la plate-forme). J’entends mais quitte à mener une campagne, autant viser haut non ? C’était l’occasion aussi de mettre les vrais chiffres sur un projet de création. Entre le temps passé, les fonds nécessaires, Je te dis M c’était un budget global de 20.000 €.
Bref. L’objectif n’a pas été atteint et moi, sans être ni excessivement triste ni défaitiste, j’acte.

Le projet Je te dis M est donc pour l’heure suspendu. Peut-être le livre verra-t’il le jour sous format « virtuel ». Possiblement il se fera en version papier (faut imprimer et ensuite, vendre et là, je doute retourner sur les salons du livre dans l’immédiat). Pour la musique, Eric est toujours partant (mais nous n’avons pas les mêmes besoins financiers). Quant à la mise en scène, ce sera qui sait, pour un jour prochain, dans un an ou dans 52 lunes !

Pour ma part, je vois en tout cas dans cet arrêt santé et cette campagne l’occasion de réinterroger mon activité.

avancer aux forceps : stop

Disons que j’en ai assez d’avancer aux forceps. Que je ne supporte plus la précarité de mon activité artistique*. ‘Avancer aux forceps’ est – pour être tout à fait sincère – le sentiment qui domine et il est un peu trop marqué pour en faire fi. Ceux qui me suivent ont pu suivre mes aventures ou errances – j’aime à y mettre de l’humour ou de l’ironie, j’en témoigne comme je témoigne de la réalité des métiers des l’agriculture (notamment sur ce blog). Recherche de lieux, diversification de l’activité pour pallier les difficultés conjoncturelles (…). A qui peut-on reprocher de chercher à pallier les difficultés conjoncturelles ? conjecturelles ? … et personnelles aussi. Je suis aussi et c’est peut être la goutte d’eau de trop extrêmement lasse des lourdeurs administratives rencontrées ces derniers mois.

Là, je suis lasse d’avancer aux forceps. Je suis lasse de créer sans pause, je suis lasse d’installer des stands et de repartir, de créer des asso pour espérer tenir encore en mutualisant les efforts. (Il reste tant à faire dans les métiers de la création – au sens large : artisanat d’art, art tout court.)

Bref. Pouvant être assez (?) spontanée, pour ne pas dire sanguine, je pourrais tout envoyer valser. Je m’en capable aujourd’hui : j’ai coché toutes les cases de ce que je voulais mener comme projets en tant qu’artiste et créatrice (boutik seule ou partagée, expo, livres, …). Mais avant de tout cesser, je me suis dit qu’il fallait peut-être réfléchir* et juste mettre PAUSE et se recentrer sur ce qui me met en joie.

Aussi : je vais restreindre mes activités artistico-créatives.
Sont maintenus les cours particuliers photo & nature. Quant aux marchés et expositions : ce sera sous réserve pour cet été (selon ma santé).
En revanche, je développe la prestation de reportage à destination des professionnel.les qui comprendront, je le pense, mon décentrage-recentrage vers des activités plus lucratives. « Nécessité fait loi » : oui, et j’aime les gens et les Jeanne. Qu’on se le dise.

Johanne

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Artiste

photographe peintre autrice. Ecolo, tendance féministe. Citoyenne quoi. Adore la musique, les bouquins, mes mômes, mes poules et mon chat.
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