Paysâmes – Stéphanie : 5 ans après la sortie du livre Paysâmes
C’est parti pour la diffusion des épisodes de podcast ! Raaaavie de pouvoir prolonger les échanges et de donner à voir ce monde rural qui m’est si cher (entre autres !).
Après 2 premiers épisodes de présentation – qui donnaient un peu le ton de l’émission -, voici un premier méli-mélo entre lecture et rencontre.
Vous le savez, Paysâmes aura été un livre tournant dans ma vie d’e femme et d’autrice, où j’ai osé écrire à ma façon, dévoiler un peu de moi, mêler aussi poésie et textes plus « sérieux ». Alors que se dessine sa réédition, j’ai souhaité aller à la rencontre des paysannes et agricultrices rencontrées en 2019-220 et 2021.
Ce sera l’occasion d’une rubrique « Que sont-elles devenues ? »
Le lait a coulé dans les tanks depuis et autant dire que sur certaines fermes, de gros changements sont intervenus.
Dans cet épisode, rendez-vous avec Stéphanie. La jeune femme -paysanne-boulangère a accepté de me recevoir, moi et mes micro-cravates (^^).
Un grand merci à elle de se prêter, encore une fois, au jeu des débuts 😉
Podcast : Episode dédié à Stéphanie, paysanne-boulangère
Résumé de l’épisode de podcast
Raconter les femmes qui ont choisi la Terre, un choix réfléchi, assumé. Ex-paysanne moi-même, j’avais envie de donner à voir les paysannes, les agricultrices, ces « faisous » pour qu’elles se racontent et nous racontent. Leur métier, leur joie, leurs peines, et leurs engagements. En creux ? Dire le monde agricole actuel – celui alternatif, bio – et mettre en avant leur réflexion – souvent tout occupée par le souci de l’autre et de la planète. Bref.
En 2019-2020, j’entamais les rencontres alors que s’esquissait le livre Paysâmes – j’ignorais alors si et quand le projet verrait le jour. Plutôt quand : j’étais alors bien décidée à raconter le monde paysan, agricole, rural. (J’allais lancer un financement participatif en 2020, en pleine période covidée).
Stéphanie faisait partie de ces femmes que j’ai très tôt eu envie de rencontrer et de raconter. Parce qu’elle venait alors de s’installer, parce qu’elle était dans une toute autre configuration que la mienne – installée en couple, certes, mais sur une ferme existante – avec le poids que cela suppose. L’héritage familial : une chance ou un poids ? Elle s’installait chez des vieux de la vieille, si vous permettez – engagés très tôt en bio. Loin, très loin de mon héritage familial donc.
L’occasion de croiser le regard avec une jeune femme alors enceinte de 8 mois de son 2e enfant (ce que laisse d’ailleurs très peu deviner certaines des photos d’elle dans le livre papier). Elle partageait alors ses réflexions sur le rôle des femmes, sur les fermes. Stéphanie évoquait ainsi le rôle crucial de sa belle-mère, qui avait – comme il se dit – souvent permis de faire « bouillir la marmite » (expression consacrée en milieu rural, qui en dit long sur les réalités économiques de ce monde agricole.)
4, 5 ans plus tard. Retour chez Stéphanie. L’occasion de faire le point avec la paysanne-boulangère. A son dos, dans l’écharpe, Lizio. Alors, femme, mère, paysanne ? Raconte-toi, raconte-nous.
L’invitée du podcast et du portrait
Stéphanie de Sacré Pain !
Ferme à Neulliac, Morbihan
C’est dur de concilier tout, quand on bosse avec son conjoint à la ferme.
On a du mal à séparer la vie personnelle et professionnelle. Tout est mélangé.
Je fais des compromis en essayant de changer les mentalités […]. La patronne est en face d’eux !
J’ouvre les yeux. Je me dis, il y a vraiment un problème avec le climat.
Complementerre
Dans le livre, il existe toute une partie complémenterre – avec une partie statistique sur les questions de genre. Le propos est bien trop complexe pour le résumer en quelques phrases. Disons qu’en court, l’idée était d’interroger de nombreux préconçus et de faire le point sur leur situation. Alors, très clairement, ce qui est compliqué, ça a été de trouver des données chiffrées sur le genre. Les résultats économiques, techniques, oui mais de là à savoir qui fait quoi sur les fermes, c’est autre chose.
Un des éléments qui émerge dans le portrait, évoqué par Stéphanie, est le temps consacré à la comptabilité. Pour rebondir, rappelons la « tertiarisation » qu’ont connu les métiers de l’agriculture ces dernières décennies : comptabilité, dossier administratif, Tva (une « révolution » lors de sa mise en œuvre dans les années 1960), … Bref. Point évoqué dans le Complémenterre du livre, par Anne Guillou notamment, sociologue spécialiste de la place de la femme en milieu rural.
Note technique : montage.
J’ai tenté de faire au mieux côté montage, sans trop coupé de l’esprit de l’échange.
Comme c’était en ferme, l’idée était donc de se balader aux côtés de Stéphanie. Ce qui donne un résultat « variable » côté son. Merci de votre compréhension.
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