Je te dis M : à qui à quoi

Je te dis M. M a qui ? à quoi ?

Pourquoi ce titre « Je te dis M ? »
La question m’a été et me sera posée, sans nul doute, de nombreuses fois.
Hommage au chanteur de la pop française ? Clin d’oeil à son titre « Je dis Aime » ? Oui, non. 

Le fait est qu’en grande amatrice de musique française, le titre a dû me rester dans un coin du cerveau.
Et que hop, il m’a paru tout indiqué pour ce projet de conférence-spectacle.
L’idée est d’y évoquer, entre autres sujets, celui de l’émancipation d’une femme – moi en l’occurrence (histoire de parler de vécu).
D’une femme qui apprend à dire non… ou plus prosaïquement, trivialement, « m…de ».
M aux injonctions, aux obligations.

Ce titre ? Plus poétique que celui d’abord envisagé. Le premier était rude, trop.
Sans ouverture et sans espoir – ce dont j’avais envie, besoin.
Je te dis M est plus (?) ‘évolutif’. Car oui, sans spoiler, il sera aussi le M de aimer.

Retour sur ce M trivial.

dire M aux injonctions et M aux jolies choses

nee fille et fille tu resteras

En tant que fille, née fille, j’ai depuis toujours ce sentiment de ne pas jouer dans la même cour que les garçons. (Etre un garçon, c’est plus rigolo, plus intéressant ! Tellement plus gratifiant… !) Une autre époque ? J’aimerais le croire.

Dans Je te dis M, j’évoque l’enfance, la mienne – qui fera écho chez tant d’autres.
Môme, je vis tôt et mal cette espèce de façonnage – dressage à être la ‘gentille fille’ – celle sommée de faire le ménage, à prendre en charge les « petits » (fardeau des ainés – de la place de chacun.e dans les fratrie).
Malgré la frustration, j’ai et on ‘finit’ par se plier aux règles, souvent d’ailleurs imposées et répétées par nos mères elles-mêmes. (De nos contradictions.*)

Devenue adulte, puis mère/parent, j’ai tenté de rompre avec ces fonctionnements, ces règles plus ou moins tacites. De m’éloigner des injonctions qui m’étaient faites – par la famille, le compagnon, la société (…). Il a fallu apprendre à dire non, quitte à le faire fort maladroitement.

Alors oui, non, M. Avant de faire le ménage, je vais plutôt me centrer sur mes essentiels. Et tenter de cultiver mes talents.

Je te dis M : c’est aussi peut être une forme d’aboutissement. L’occasion d’être qui je suis vraiment.

Notes & commentaires :

Pour ces messieurs : les injonctions de genre, on le sait, sont aussi réelles.
J’espère que Marc acceptera d’en parler – Marc, un paysôme et un comédien, et un homme qui se « déconstruit ».
Je te dis M se veut un regard de femme, qui a vécu (comme tant d’autres) dans le ‘genrisme’ à outrance dans sa famille et qui s’éloigne de cette réalité.
L’idée n’est pas d’être clivant mais d’interroger, et notamment les femmes qui parfois transmettent des schémas qu’elles ont dénoncé ou dénoncent (ma mère a ainsi reproduit l’éducaiton genrée, ce qui m’a bien souvent rendu perplexe.)

Lecture pertinente que je vous suggère (titre lu alors que je rédigeais Paysômes) : « On ne naît pas soumise, on le devient. » de Manon Garcia.
La lecture de ce petit ouvrage a été pour moi éclairant (une fiche de lecture serait à réaliser mais manque le temps).

Le projet Je te dis M

Qu’on se le dise : ce projet vise à faire bouger les lignes pour plus d’équité, de justice sociale, pour que les femmes osent devenir qui elles sont.

Si le coeur vous en dit, si vous le pensez utile : merci de relayer ce projet Je te dis M.
Il est aussi possible de le soutenir (en réservant une place, ou en choisissant une autre contrepartie).

Johanne

Pour dessiner le monde que l’on veut.

Raconter les faisous : l’objectif du podcast Je sème Tu sèmes On sème

Le livre à l’origine du projet. J’y évoque les femmes de la Terre et évoque leur émancipation progressive (interview de Anne Guillou, sociologue, en fin d’ouvrage).

Le projet Je te dis M : info générale

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